L'architecture créole
La « case » créole est une maison. Il en existe des magnifiques et des misérables. Les plus grandes témoignes d’un passé colonialiste. Mais qu’elles soient en « bois sous tôle », « béton sous tôle » ou « tôle sous tôle », elles ont toutes un air de famille et sont différentes.
Les caractéristiques sont : Un toit en tôle, lambrequin, couleur colorés, varangue.
Les lambrequins :
Ce sont des frises décoratives apposées sur les varangues ou au bord des toitures. Avant en bois sculpté, elles sont aujourd’hui en tôle peinte. On les appelle aussi les « dentelles de la case ».
Fonctionnel, ils permettent l’évacuation des eaux de ruissellement qui s’écoule du toit en les fessant dégouter verticalement, protégeant ainsi les murs de l’humidité.
La Varangue :
Inspirée des colonies indiennes, cette véranda ouverte
sur le jardin ou le front de mer, permet de recevoir les visiteurs de passage
en préservant l’intimité de l’intérieur. Elle permet aussi de profité de
l’extérieur en se protégeant de la chaleur.
Le bardeau :
Petites tuiles taillées dans le bois de tamarin, de natte ou de palissandre.
C’est un isolant thermique et phonique, utilisé pour la toiture ou les murs.
Aujourd’hui délaissé pour des produits moins cher, c’est devenu un produit rare, travaillé par seulement quelques artisans.
Le jardin créole :
Colorés, souvent exubérant, ils vont de pair avec la case créole.
Derrière un fouillis apparent, il est en fait organisé en plate bande autour de l’allée centrale.
Les réunionnais aiment les fleurs, les achètent, les échanges et les soignent. Le jardin est une fierté.
Les jardins des gramouns, sont réputés pour leur charme et leur beauté, grâce au temps et la passion que leur consacre leur propriétaire. Gramoun : en créole, les anciens, papi et mamie.
J’ai été surprise de constater que très peu de maison sont construites en basalte (roche volcanique). La pierre est davantage utilisée pour construire les murets des routes ou des jardins ; ou pour les monuments comme les mairies, les anciennes gares (il n’y a plus de voie ferrés aujourd’hui), ou certaines églises.